Ce n'est pas vraiment une rumeur mais un fait : les crèmes solaires présentent un certain danger, et notamment une toxicité pour l'environnement et l'Homme.
On les accuse aussi de ne pas apporter une protection complète contre le soleil.
Quelle attitude adopter ? Quels sont les faits ? Faisons le point sur la crème solaire.
Pour le premier article de cette série sur la crème solaire, nous allons nous concentrer plus particulièrement sur les substances contenues par la crème solaire. Les articles suivants traiteront des dommages causés par la crème solaire à l'environnement, avant d'examiner les conséquences sur la santé plus en détail dans des articles à venir très prochainement.
Crème solaire : comme un poison dans l'eau
S'il paraît difficile à première vue de se passer de crème solaire, il est néanmoins important de ne pas se borner à une vision trop manichéenne sur ce sujet. Peut-on se passer complètement de crème solaire ? Probablement pas. Doit-on encourager systématiquement la crème solaire ?
Certainement pas non plus. Ce n'est une bonne chose ni pour l'environnement ni pour la santé.
Voyons d'abord de quoi la crème solaire est composée...
La crème solaire, un produit généralement huileux
La crème solaire peut avoir diverses compositions, selon sa fabrication. Comme souvent en cosmétique, il y a une nette opposition entre les crèmes solaires classiques et les crèmes solaires bio.
La crème solaire comporte en tout cas généralement :
•des filtres ultraviolets : composés chimiques filtrant les UV-B le plus généralement
•une émulsion (crème ou lotion) ou un huile. On trouve des émulsions grasses et des émulsions aqueuses (moins grasse au toucher)
•des conservateurs
•des agents stabilisateurs de l'émulsion
•des anti-radicaux libres (vitamines)
•des épaississants
•des agents hydratants
Le produit doit adhérer à la peau et résister à l'eau, on sort donc les grands moyens côté chimie.
La crème solaire : chimie et compagnie
Sans être alarmiste, il faut néanmoins constater des faits inquiétants. Sans grande surprise, comme bon nombre de cosmétiques, la plupart des crèmes solaires contiennent des produits chimiques peu recommandables, communs aux gels douche et autres cosmétiques de ce type, souvent en crème.
L'OMC
Rien à voir avec l'Organisation mondiale du commerce. Il s'agit là de l'Octyl-méthoxycinnamate. C'est un composé organique servant de filtre solaire, et donc utilisé dans les crèmes solaires et aussi les baumes pour les lèvres.
Il est insoluble dans l'eau et est utilisé pour ses propriétés de filtration des rayons UV-B du soleil.
Il protège ainsi la peau des dommages causés par ces rayons, mais également réduit l'apparition de cicatrices. Jusque là, que du positif.
Une première étude en 2000 a été confirmée depuis par une autre de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
Le rapport 1 explicite :
•toxique pour les cellules, y compris à des doses inférieures à celles trouvées dans les produits solaires classiques
•doutes sur des effets thyroïdiens (non concluant pour le moment)
•effets oestrogéniques perturbateur endocrinien
Des perturbations hormonales ont également été relevées par une étude américaine effectuée en 2011.
A noter qu'en France, l'OMC est à sa concentration maximale admise dans les produits solaires (10%). L'étude de l'Afssaps conclut qu'à dose classique, l'OMC « ne semble pas présenter un risque pour la santé des consommateurs dans les conditions prévisibles d'utilisation« .
Le 4-MBC
Il s'agit d'un dérivé organique du camphre utilisé dans l'industrie cosmétique pour protéger la peau contre les UV, majoritairement UV-B : 4-méthylbenzylidène camphre. Là, encore, on relève que la substance :
•est un perturbateur endocrinien
•aurait des effets oestrogéniques selon une étude suisse publiée dans New Scientist
•une autre étude suggère l'hypothiroïdie
A noter que cette substance a été approuvée en Europe et au Canada mais reste interdite aux États-Unis et au Japon.
Le BP-3 – Oxybenzone
L'Oxybenzone est un composé chimique organique utilisé comme filtre ultraviolet dans les crèmes solaires. La substance a été testée comme :
•allergène, photoallergène
•agit sur le système immunitaire
•problèmes de mutations cellulaires
•considéré par la Commission Européenne comme un perturbateur endocrinien
Le produit est accepté en Europe et au Canada mais son usage est réduit au Japon.
Le Butyl 4-hydroxybenzoate ou butylparabène (BP)
Le butylparabène est un conservateur utilisé dans certains cosmétiques. Ont été prouvés par études :
•allergies possibles
•sérieux perturbateur endocrinien selon la Commission Européenne
•effets possibles sur le système reproducteur
•problèmes au niveau des gènes
Toutes ces substances ne sont pas considérées comme gênantes à un faible niveau selon les normes européennes, mais restent néanmoins à surveiller. Mieux vaut les éviter dès que possible.
Publié par Ivan Thévoz
Source:http://www.2012un-nouveau-paradigme.com
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