En 1960, je quittais mon Afrique du Sud natale pour poursuivre des études d'histoire à la Sorbonne…
Je découvris l'affrontement sans merci, dans notre vieille Europe, de deux civilisations, celle de l'être et celle du paraître, celle des apparences (l'esprit de cour de toutes les époques – qui conquiert aujourd'hui les âmes par les charmes du petit écran) et celle des réalités temporelles, morales et spirituelles.
Un dimanche soir au milieu des années soixante, sur un quai de la gare de Neuchâtel, tout bascula… Je perdis d'un coup le sentiment même d'exister. La sensation de la présence de mon corps m'avait quitté…
Dans sa miséricorde, Dieu, en un clin d'œil, avait tiré le voile sur la vanité de ma vie, sur mon orgueil sans borne, en me montrant que le fruit, l'unique salaire du péché est la mort; que sans lui j'étais effectivement spirituellement mort. Il révélait en moi-même cette dépravation, cette privation de sens et de vie qui, jusqu'alors, m'avait fait horreur chez les autres.”
“Quiconque dans l'angoisse crie à Dieu, Dieu ne le délaissera jamais”. Cette parole de Dieu (Psaume 91. 15) ne me lâcha plus… Je me dis: “Tu ne sais pas tout. Peut-être Dieu existe véritablement”. Et, suivant l'exemple que donne Pascal – et que j'ignorais alors–, je fis mon propre pari. S'il n'existe pas, tu n'as rien à perdre. Mais, s'il existe, tu peux encore tout gagner… Je disais en gros ceci à Dieu: “Soyons clairs! Je ne crois pas en toi. Mais je ne suis pas omniscient. Si tu existes vraiment – ce dont je doute fort–, ce n'est pas à moi à te trouver. C'est à toi à te révéler à moi”.
Et, même à une foi aussi lacunaire, le Dieu tout-puissant répond. Rien ne se produisit de tangible. Mon état d'anéantissement persista encore de longs mois. Mais, dès cet instant, je basculai du monde du péché, dans le règne de la grâce. Pendant quinze longs mois, la conviction de mon état de péché devant mon Créateur saint et juste ne fit que grandir avant que, émerveillé, je découvre enfin que sa colère que je méritais, était tombée pour moi, à la croix de Golgotha, sur son Fils bien-aimé, notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ.
C'est ainsi que le seul vrai Dieu, Créateur du ciel et de la terre, Soutien infaillible de sa création, Souverain législateur et Rédempteur de son peuple, s'est fait connaître à moi. Dans mon émerveillement je découvris que ce Dieu-là était entièrement digne de toute ma confiance; et que sa Parole écrite, la Bible, était vraie, totalement fiable.”
Extraits du témoignage de Jean-Marc Berthoud
Publié par: Ivan Thévoz
Source: la bonne semence
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