lundi 23 décembre 2013

La tolérance qui persécute

Il y a un peu plus de vingt ans, je disais à mes amis que la persécution viendrait au nom de la tolérance. Nous y sommes. La sage-femme qui refuse de participer à un avortement perd son emploi, le médecin qui interdit l'appel aux «sorcier modernes» dans son service est mis au pilori, qui ose s'élever contre l'adoption des enfants par des couples homosexuels est traité de fondamentaliste. Les exemples peuvent être multipliés.
 
Renversement fondamental des valeurs  
Depuis quelques décennies, nous assistons à la montée de la dictature du politiquement correct, au lavage de cerveau de la pensée unique par les médias abrutissant des citoyens de plus en plus dociles. Les arguments d'une nouvelle morale «amorale» conjuguée à l'ignorance par des divertissement bêtifiants à souhait font mouche. Nous assistons à un renversement fondamental des valeurs: on défend désormais les coupables et on accuse les innocents.
 
Le silence complice
Faut-il se taire, rester neutres, gentils et dociles et espérer que cela change? Bien au contraire! Cette inversion rapide a notamment été possible par la passivité et le silence coupables de ce qui constituait alors encore la majorité absolue des citoyens.
A force de se laisser intimider et séduire et par volonté de plaire, les politiciens ont pris ce «train hanté» en marche. Une nouvelle course est engagée. C'est à qui se montrera le plus zélé pour des causes «progressistes». Un «progrès» qui mène en réalité à la dégradation de la situation.
 
Chez les politiciens, sur les plateaux télé, dans les colonnes des journaux, à l'université et à l'école, c'est à qui se montrera le plus outré et condamnera avec les termes les plus effrayants toute tentative de réintroduire dans les débats un peu de bon sens et des valeurs morales intangibles.
On s'offusque devant la fessée, mais on défend le meurtre des enfants non nés.
On s'émeut devant les abus et la violence, mais on interdit la censure de contenus plus abominables les uns que les autres dans l'art, la musique, le théâtre, le cinéma, la culture et la littérature. Et l'on ajoute à l'insulte l'injure en soutenant certains auteurs de torchons à coups de distinctions et de subventions. Alors, levons-nous et agissons avant qu'il ne soit trop tard!
 
Jonathan Rivers-Kirby, pasteur du Centre Chrétien à Porrentruy
Source: Journal l'impulsion N°6 Décembre 2013                

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