vendredi 23 août 2013

Un livre démontre l’importance du père pour l’enfant et… de l’enfant pour le père !

 
Dans Gender and Parenthood: Biological and Social Scientific Perspectives,Brad Wilcox (directeur du National Marriage Project à l’Université de Virginie) et Kathleen Kovner Kline analysent la tendance culturelle actuelle qui…



…dépeint le père comme une figure optionnelle de la famille et lui opposent les résultats de nombreuses études.
Ainsi, on apprend par un compte-rendu de la Fondation Heritage qu’en l’absence d’un père engagé, les garçons sont plus susceptibles d’adopter des comportements «compensatoires» agressifs et, par conséquent, de prendre le chemin de la délinquance ou de la violence et, donc, passer du temps en prison. De même, les filles ne bénéficiant pas d’un engagement paternel sont beaucoup plus susceptibles d’être sexuellement actives et de tomber enceinte à l’adolescence (même Le Plus du NouvelObs.com l’admet). En outre, pour les garçons et les filles, le facteur « père » diminue la probabilité de souffrir de dépression à l’âge adulte.
L’investissement du père aide l’enfant à mieux gérer ses émotions et son corps, ce qui a un impact en matière de comportements et de relations sociales. Il est aussi prouvé que l’interaction paternelle implique un élément de défi : le père encourage les enfants à prendre des risques, à être ouverts à de nouvelles expériences et à se défendre. Comme par hasard, c’est au moment où le père n’a plus sa place dans la famille que l’État devient obèse, que les populations, notamment celles touchées par le phénomène monoparental (cf. le graphique infra), en redemandent, que 77% des jeunes rêvent de devenir fonctionnaires, etc. Gender and Parenthood: Biological and Social Scientific Perspectives revient aussi sur l’apport du père en matière d’autorité.
Plus original, l’essai aborde les effets de la paternité… sur le père ! En effet, devenir père entraîne une diminution du niveau de testostérone (associée à un comportement agressif et une libido accrue), un changement qui l’encourage à s’installer et le prépare à remplir son rôle, qui consiste à ramener de quoi nourrir ses enfants et à les orienter dans la vie. Les études montrent que le père voit sa capacité de travail augmenter, va davantage se rendre au lieu de culte, moins au bar. Il aura également moins tendance à faire une dépression.
Il n’y a cependant pas de « prime à la paternité » pour les pères célibataires, c’est-à-dire ne vivant pas de manière stable (=marié) avec la mère de leur(s) enfant(s) et ce(s) dernier(s).
Aux États-Unis, quatre enfants sur dix naissent d’une mère qui n’est pas mariée. En France, c’est 55%.

Eric Martin

Publié par Ivan Thévoz

Source:http://www.ndf.fr

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